
Alors je prends le chemin pour Manitouwadge en longeant le lac Supérieur, j’arrive à un barrage à cause de la construction sur la route, un petit pont qui aurait pris le bord du cap avec le mauvais temps. Le plus drôle est que le pont de fortune qui a été fabriqué avec des travers d’aciers n’a pas l’air très solide, moi avec ma Justy, pas trop de problème, mais les camionneurs restent septiques. De sur le pont, on pouvait voir la vallée tout au fond, c'est dommage que je n'ai pu prendre une photo. Suite à cela les montagnes russes commencent, ceux qui ont déjà été dans Charlevoix, ce n’est rien à côté d’ici, je n’exagère pas mais pour pouvoir monter les côtes, je dois descendre la côte à plus de 180km/h, oui oui, ça descend !! Même avec cette vitesse, j’arrivais dans le haut de l'autre côte à 80km/h le pied dans le fond. Après plus d’une vingtaine de remonter, la noirceur commence à se pointer. Il est 22h00 et le soleil est couché depuis peu, incroyable, plus on va vers l’Ouest et avant que nous changions de fuseau horaire, les jours sont plus longs.

J’aperçois dans mon miroir, des gyrophares de police, oui, il faut préciser que je n’ai pas croisé beaucoup de monde sur cette route, des arbres, des arbres que des arbres, même pas de station service, ayant fais le plein à Sault Ste-Marie, mais avec les vitesses de pointe que je dois accomplir pour passer ses montagnes russes, je brûle beaucoup d’essence. Alors, je ne peux vraiment pas perdre la police dans la brume, n’y me cacher pour la laisser passer, aucune entrée, aucune maison, rien, le néant depuis Sault Ste-Marie, Je suis dans un parc national et je suis seul avec la police. Plus ça va et plus elle me rejoint, alors je ralenti sans arrêter pour voir si c’est pour moi ou elle ne fait que passer.

Bingo, c’était pour moi, une charmante dame descend de la voiture et s’approche de ma voiture. Elle ne semble pas très contente, et me dit que ça fait plus de 50 km qu’elle essaie de m’arrêter. Moi avec les hauts et les bas, je ne voyais pas vraiment, elle m’a prise à 182 km/h, dans le bas d’une côte, je lui dit que je n’avais pas le choix sinon je ne pouvais remonter la côte en face de moi, mais ça ne fonctionne pas et elle me donne une contravention de près de 250$ et pas encore de point d’émérite comptant au Québec à cette époque avec l’Ontario.

Encore chanceux, elle m’a mi 180 km/h, sinon j’en avais pour 350$. Alors je reprend la route, mais les montagnes russes semblent terminé, j’arrive à Wawa, je fais le plein, il est près de 22h30 et je suis encore à environ 3 heures de route, je ne peux arriver dans la famille à minuit, alors je me rend à Manitouwadge et j’ai couché dans un petit motel avant de me rendre frais et en pleine forme chez ma parentés le lendemain. Suite à mon petit périple de près de 18 heures, pas si mal. J’ai décidé de passer quelques jours dans la famille, chanceux comme je suis, on revenant de visiter la mine Helmo avec mon oncle et mon cousin, juste un peu avant d'entrer dans Manitouwadge, j'ai été interpelé par un agent de l'ordre,

encore une fois. Il m'a demandé mon permis, constaté que je n'étais pas du coin, m'a demandé si j'avais vu la limite sur la route un peu avant d'entrer dans le village, a regardé mon oncle, puis mon cousin, et il m'a dit en français, la limite ici est huit zéro (80), non pas un deux zéro(120), m'a redonné mon permis, et m'a dit d'être prudent, tout en me souhaitant un bon séjour dans la région. OUF !! Disons qu'à 40 de plus que la limite, j'aurais encore eu droit à une belle somme d'argent.
À la fin de mon séjour, je suis reparti vers Thunder Bay, ensuite direction Duluth, Milwaukee, Chicago, Détroit,

Niagara Falls, Toronto, Montréal et finalement Québec, pour avoir fait le tour des grands lacs pour la première fois en moins de 36 heures de route, c’est mon record sans arrêt pour coucher. Je vous ferais un petit résumé de se tour des grands lacs prochainement.
Après avoir lu ce petit parcour, imaginer moi, en plein mois de février, avec la même voiture, les routes glacées, le pont était de retour, encore une chance, c'est lors de se voyage que le mercure à friser le -56C, disons que ce fut une semaine inoubliable. Les plaisirs, pas de mouche noire, aucun maringuoin, à vrai dire, l'été il n'en a pas beaucoup, le soir, l'été on n'entendait aucun son, disons que le frigidaire était le son le plus fort la nuit. Pas de criquet, de grenouille ou autre, rien. Ca devenait très stressant. Il ne faut pas oublier qu'ici, l'été dure environ 1 heure. Hi hi hi !! Clin d'oeil à ma famille !!
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